Le premier congrès mondial sur la miséricorde aura lieu au Vatican du 2 au 6 avril 2008.
C’est ce qu’a annoncé le cardinal archevêque de Vienne, Christoph Schönborn lors d’une conférence de presse, à Vienne, le 2 avril dernier. L’ouverture du congrès coïncidera avec le jour anniversaire de la mort de Jean-Paul II, l’essentiel de son testament spirituel étant précisément un appel à être « témoins de la Miséricorde », a souligné le cardinal autrichien. Le cardinal Schönborn a précisé que la miséricorde est le noyau de l’Evangile que l’on doit redécouvrir. Le congrès de Rome en 2008 devrait être suivi d’autres initiatives continentales, nationales ou diocésaines. Ce congrès aura une forte orientation interreligieuse. Les organisateurs prévoient la présence de juifs, de musulmans et de bouddhistes. Cette rencontre devrait permettre de créer des ponts vers les autres religions, a déclaré le cardinal Schönborn, mais surtout vers les personnes agnostiques ou athées. Pour de nombreux hommes et femmes aujourd’hui, a-t-il expliqué, l’Eglise n’est pas le reflet de la « Miséricorde ». On lui reproche plutôt d’avoir des vues doctrinales « trop étroites » et « une morale trop rigide ». Le cardinal a rappelé les paroles prononcées par le pape Jean-Paul II à l’occasion de la bénédiction du sanctuaire de la Divine Miséricorde à Cracovie-Lagiwniki en l’an 2002 : « En dehors de la Miséricorde de Dieu, il n’y a pas d’autre source d’espoir pour les hommes ». Le père Patrice Chocholski, organisateur du congrès, est convaincu que « la Miséricorde pourrait transformer le monde ». Il explique que d’autres Eglises chrétiennes et communautés religieuses s’intéressent à ce congrès ainsi que des bouddhistes et des hindouistes. Le P. Chocholski a également rencontré les responsables orthodoxes de Moscou qui se déclarent enthousiastes. Le cardinal Schönborn a expliqué que l’initiative de faire redécouvrir la miséricorde de Dieu est née lors des missions dans les grandes villes. Celle-ci s’est prolongée dans une rencontre à Lagiewniki en 2004 mais c’est le testament spirituel de Jean-Paul II – faire connaître la « Divine Miséricorde » à tous – qui lui a donné son élan décisif.
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