VENDREDI 24 FÉVRIER 2006
Biographie de sainte Faustine

"Avec Soeur Faustine Kowalska, le grand message de confiance en la Miséricorde Divine traverse les souffrances du XXe siècle pour arriver jusqu'aux chrétiens du nouveau millénaire". C'est par ces paroles que Jean-Paul II a ouvert la cérémonie solennelle de canonisation de la religieuse polonaise, le 30 avril 2000. Mais qui est sœur Faustine et quel est ce grand message de confiance en la Miséricorde Divine qu’elle a reçu ?
Hélène Kowalska est née en Pologne dans le village de Glogowice, le 25 août 1905. C'est la troisième de 10 enfants d'une famille pauvre et pieuse. Dès l'enfance, Hélène se distingue par son goût pour la prière, son obéissance et une grande sensibilité à la misère humaine.
Elle ne fréquente l'école que trois ans, puis à l'âge de 14 ans, elle s'engage comme servante pour subvenir aux besoins matériels de sa famille.
Dès l'âge de 7 ans, elle entend l'appel à la vocation religieuse et, à 15 ans, elle manifeste à ses parents son désir d’entrer au couvent, mais ceux-ci s'y opposent. Elle essaye alors d'étouffer cet appel pressant par des divertissements mais n'en retire aucune satisfaction. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant alors qu'elle est au bal avec sa sœur, elle part pour Varsovie. Elle se confie à la Sainte Vierge qui la guide et la protège durant toute cette période préliminaire à son entrée au couvent.
Enfin, le 1er août 1925, âgée de 20 ans, elle entre chez les religieuses de Notre Dame de la Miséricorde à Varsovie dont la vocation est l'assistance morale et matérielle aux jeunes filles abandonnées. Elle y vivra 13 ans, dans différentes maisons, sous le nom de sœur Marie Faustine du Très Saint Sacrement et aura diverses fonctions : cuisinière, jardinière, vendeuse de boulangerie et enfin portière.
Une date importante
Le Christ miséricordieux lui apparaît pour la première fois dans sa cellule le 22 février 1931. Il lui demande de peindre un tableau le représentant : "Peins un tableau de ce que tu vois, avec l'inscription : Jésus, j'ai confiance en Toi. Je désire qu'on honore cette image, d'abord dans votre chapelle, puis, dans le monde entier."
Au cours de visions successives, il lui fait connaître le mystère profond de la miséricorde divine qui est amour et compassion de Dieu pour tout homme. "Ma fille, les flammes de ma Miséricorde me consument, lui dit-il. Je désire les déverser dans les cœurs humains." Notons que sœur Faustine a vu " le Fils comme Dieu miséricordieux, le contemplant cependant non pas tant sur la croix que dans sa condition ultérieure de ressuscité dans la gloire. C’est pourquoi elle a relié sa mystique de la miséricorde au mystère de Pâques où le Christ se présente victorieux du péché et de la mort. (cf Jean 20, 19-23)"
Faustine méditera longuement sur cet amour infini de Dieu. La contemplation de la passion du Seigneur lui permet de mieux le connaître, notamment dans son amour miséricordieux pour chaque être humain. Elle considère ce mystère dans la Parole de Dieu, dans l’Eglise, dans les Sacrements, en particulier ceux de la réconciliation et de l'Eucharistie. Et elle comprend que tout ce dont l'homme dispose, à commencer par son existence et jusqu'à la moindre des grâces, lui vient de la miséricorde de Dieu. Cette compréhension n’est pas le fruit de beaucoup d'études ou de recherches, mais de moyens très ordinaires et donnés à tous : l'écoute de la Parole de Dieu, la méditation du Rosaire et du chemin de croix, les retraites et les conférences auxquelles elle assiste. Néanmoins, sa contemplation ne se réduit pas à ces heures réservées pour la prière ou la méditation car elle a une vie très active dans son monastère. Au contraire, au milieu des activités, elle garde toujours au cœur le désir constant d'être unie au Christ Miséricordieux. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développent chez elle une attitude de confiance d’enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres "O mon Jésus, chacun de tes saints reflète en sa personne l’une de tes vertus, moi, je désire refléter ton Cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Que ta miséricorde, O Jésus, soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en cette vie et en l’autre. " Dans sa vie spirituelle, elle se distingue également par son amour de l’Eucharistie et par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la Miséricorde. En effet, la Vierge Marie lui apparaît de nombreuses fois, tout au long de sa vie de religieuse. Faustine la choisit comme modèle et maîtresse de sa vie intérieure. En outre, la Vierge Marie la prépare et l'encourage dans sa mission d'apôtre de la Divine Miséricorde. "Moi j'ai donné au monde le Sauveur. Toi, tu dois lui parler de son infinie miséricorde et préparer son second avènement…"
Ces années passées au couvent ont abondé en grâces extraordinaires : révélations, visions du Christ, de la Vierge Marie, des anges, des saints, des âmes au Purgatoire, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de la prophétie, … Cependant, Sœur Faustine a conscience que la sainteté consiste en une étroite union de sa volonté avec celle de Dieu, de la pratique des vertus unie à la dévotion à la Divine Miséricorde.
La mission de Sœur Marie Faustine
Les visions ne sont pas une fin en soi, mais sont souvent au commencement d'une mission. En effet, Sœur Marie Faustine du Très Saint Sacrement a été élue par le Christ secrétaire et apôtre de sa miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message. " Dans l’Ancien Testament, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux. " "Tu es la secrétaire de ma miséricorde, je t'ai choisie pour cette fonction dans cette vie et dans la vie future (…) pour faire connaître aux âmes la grande miséricorde que j'ai envers elles, et les exhorter à la confiance en l'abîme de ma miséricorde."
Sa mission est triple. Elle consiste à :
rappeler au monde entier la vérité révélée dans la Parole de Dieu sur l’amour miséricordieux de Dieu pour tout homme.
implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier et en particulier pour les pécheurs notamment en pratiquant de nouvelles formes du culte de la Miséricorde Divine (appelée également dévotion à la Miséricorde Divine) qui lui a été enseignée directement par le Christ. Cette dévotion consiste à prier devant le tableau du Christ Miséricordieux qui comporte l’inscription " Jésus, j’ai confiance en toi ", à célébrer la fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, à prier le chapelet à la Miséricorde Divine ainsi que l’Heure de la Miséricorde (à 15 h) et à propager cet enseignement. Le Christ a lié ces formes du culte à de grandes promesses à condition d’avoir confiance en Dieu et de pratiquer un amour actif envers le prochain.
inspirer un grand mouvement d’apôtres de la Miséricorde Divine chargé de prier et de propager la Miséricorde Divine dans le monde entier en suivant les enseignements que le Christ lui a donné et en tendant à la perfection selon la voie montrée par elle.
A la demande expresse de Jésus, elle écrira régulièrement dans le "Petit Journal", ses entretiens avec le Christ et la Vierge Marie, ainsi que le contenu de sa vie spirituelle. "Ton devoir est d'écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolées et auront le courage de s'approcher de moi. Je désire donc que tu consacres tous tes moments libres à écrire." Elle nous transmet ainsi les cinq formes de la dévotion à la Divine Miséricorde, et l'exhortation du Christ à croire et à faire confiance en son infinie miséricorde. Il lui annonce : " J’aime particulièrement la Pologne, et si elle obéit à ma volonté, je l’élèverai en puissance et en sainteté. D’elle sortira l’étincelle qui préparera le monde à mon ultime venue "
Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu’elle a offertes en sacrifice pour les pécheurs, elle meurt le 5 octobre 1938 à l'âge de 33 ans. Très rapidement, la sainteté de sa vie se manifeste par les grâces obtenues par son intercession et par la propagation de la dévotion à la Miséricorde Divine. " Dès lors, à partir de Cracovie, cette dévotion entra dans le grand cercle des événements à dimension mondiale. " écrit Jean Paul II dans son livre " Levez-vous, Allons ! " Il évoque également dans " Mémoire et Identité " l’apport extraordinaire du message du Christ à Faustine dans sa vie et notamment son ministère. C’est ainsi que l’encyclique Dives in Misericordia, fruit de son expérience pastorale en Pologne, et particulièrement à Cracovie est imprégnée du message de sœur Faustine. Il souligne notamment que la " miséricorde divine relève l’homme de ses " chutes abyssales " " et que son amour " est plus puissant que la mort, que le péché, que tout mal ".
Le 30 avril 2000, devant la foule qui emplissait la place Saint-Pierre, le Pape Jean Paul II canonise la Bienheureuse Marie Faustine et reconnaît officiellement la fête de la Miséricorde Divine. Il met ainsi le troisième millénaire sous le signe de la miséricorde.
Et en août 2002, il confie solennellement le monde à la Divine Miséricorde, lors de la consécration du sanctuaire de Cracovie-Lagiewniki, il déclare : " C’est pourquoi aujourd’hui dans ce sanctuaire, je veux confier solennellement le monde à la Divine Miséricorde. Je le fais avec le désir que le message de l’amour miséricordieux de Dieu, proclamé ici à travers sainte Faustine, atteigne tous les habitants de la terre et remplisse leur cœur d’espérance. Que ce message se diffuse de ce lieu dans toute notre patrie bien-aimée et dans le monde. Que s’accomplisse la promesse solide du Seigneur Jésus ; c’est d’ici que doit jaillir " l’étincelle qui préparera le monde à sa venue ultime ". Il faut allumer cette étincelle de la grâce de Dieu. Il faut transmettre au monde ce feu de la miséricorde. "
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SAMEDI 4 MARS 2006
Amour et Miséricorde Divine
" Je ne suis qu’amour et miséricorde " déclare Jésus à une humble religieuse du XX siècle, sœur Faustine. Confidente du Cœur de Jésus, elle a été choisie comme apôtre de la Divine Miséricorde pour notre temps.
Mais qui est sainte Faustine ?
Faustine a vécu 33 ans. Issue d’une famille pauvre et pieuse, elle entre au couvent de Notre Dame de la Miséricorde à Varsovie le 1er août 1925 à l’âge de 20 ans. Elle y vivra 13 ans. Si les fonctions qu’elle y exerce semblent bien modestes aux yeux du monde, (elle sera successivement cuisinière, jardinière, portière…), le Christ lui réserve de grandes grâces et une mission. En effet, le 22 février 1931, le Christ lui apparaît et lui fait une demande très précise : " Peins un tableau selon l’image que tu vois, avec l’inscription : Jésus, j’ai confiance en toi. Je désire qu’on honore cette image, d’abord dans votre chapelle puis dans le monde entier ". Cependant, c’est tout un art de représenter une vision du Christ en image ! et la sœur a été bien déçue devant le résultat final de la peinture. Jésus l’a rassurée et lui a dit : " Ce n’est ni dans la beauté des couleurs ni dans celle du coup de pinceau que réside la grandeur de cette image, mais dans ma grâce ". Puis il ajoute : " Mon regard sur cette image est le même que celui que j’avais sur la Croix ". En même temps, Faustine a parfaitement pressenti tous les bienfaits que Dieu réserve aux âmes par le biais de cette image. Elle écrit à ce sujet dans son Petit Journal : " J’ai vu aujourd’hui la gloire de Dieu se répandre par cette image. Beaucoup d’âmes obtiennent des grâces, même si elles n’en parlent pas publiquement. Bien que les vicissitudes de cette image soit de toutes sortes, Dieu en retire de la gloire, et les efforts de Satan et des mauvaises personnes se brisent et sont anéantis. Malgré la méchanceté de Satan la miséricorde divine va triompher sur le monde et être adorée par toutes les âmes ".
Voici ce que disait le Pape Jean Paul II au sujet de ce tableau, en juin 1997 à Cracovie : "Chacun peut venir ici et regarder ce tableau de Jésus miséricordieux, son Cœur qui rayonne de grâces et entendre au plus profond de son âme ce que la bienheureuse entendit : " N’aie aucune crainte, je suis toujours avec toi ". Et si l’on répond avec un cœur sincère : " Jésus, j’ai confiance en toi ! ", on trouvera un réconfort à chacune de ses angoisses, et de ses peurs. Dans ce dialogue d’abandon, s’établit entre l’homme et le Christ un lien particulier qui délivre l’amour. Et " il n’y a pas de crainte dans l’amour, écrit Saint Jean, au contraire, le parfait amour bannit la crainte " (1 Jean 4, 18) ".
Faire connaître et aimer la miséricorde divine est le sujet principal des entretiens du Christ avec Faustine. Jésus lui révèle les richesses de son Cœur et manifeste l’ardent désir que son amour et sa miséricorde soient accueillis par tous les cœurs humains. Il répète qu’il n’y a pas de limite à sa miséricorde, et que seule la confiance en la miséricorde divine apporte la paix et le bonheur.
Voici une de ces confidences :
" Mon cœur déborde d’une grande miséricorde pour les âmes et particulièrement pour les pécheurs. Si elles pouvaient comprendre que je suis pour elles le meilleur Père, que c’est pour elles que le sang et l’eau ont jailli de mon cœur comme d’une source débordante de miséricorde ; pour elles je demeure dans le tabernacle, comme roi de miséricorde je désire combler les âmes de grâces, mais elles ne veulent pas les accepter. Toi au moins, viens vers moi le plus souvent possible et prends ces grâces qu’elles ne veulent pas, ainsi tu consoleras mon cœur. Oh ! combien est grande l’indifférence des âmes pour tant de bonté, tant de preuves d’amour ; mon cœur n’est abreuvé que d’ingratitude, d’oubli de la part des âmes qui vivent dans le monde ; elles ont du temps pour tout, mais elles n’ont pas de temps pour venir vers moi, ni pour chercher des grâces. "Outre le tableau, le Christ lui fait d’autres demandes pour prier la divine miséricorde ; notamment, il lui enseigne le chapelet à la divine miséricorde ainsi que la neuvaine préparatoire à la fête de la miséricorde, le 1er dimanche après Pâques, fête qui est maintenant instituée dans l’Eglise. " Ma fille, lui dit-il, les flammes de ma miséricorde me consument. Je désire les déverser dans les cœurs humains. Je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne peux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir, en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux." Elle meurt le 5 octobre 1938 des suites d’une tuberculose pulmonaire et intestinale.
Faustine a été la première canonisée de l’année sainte, le 30 avril 2000. Jean Paul II voulait mettre ainsi le IIIème millénaire sous le signe de la miséricorde. En outre, notre Pape est très attaché à cette sainte. En effet, alors qu’il était ouvrier à l’usine Solvay qui se trouvait près de Lagiewniki, il allait prier régulièrement sur la tombe de cette religieuse. Depuis lors, il porte en lui cette dévotion à la divine miséricorde parce qu’elle répond totalement aux situations du monde d’aujourd’hui qui a d’abord besoin d’amour et de pardon. En 1980, il dédie l’une de ses premières encycliques à ce thème (Dives in misericordia). Puis en août 2002, lors de son neuvième voyage en Pologne, il consacre un nouveau sanctuaire à la Miséricorde divine près du couvent de Lagiewniki. Et dans son désir de " transmettre au monde ce feu de la miséricorde " le Pape a choisi de confier solennellement le monde à la Divine Miséricorde. Ainsi, pour Jean Paul II, " l’heure est venue où le message de la Divine Miséricorde doit répandre l’espérance dans les cœurs et devenir l’étincelle d’une nouvelle civilisation : la civilisation de l’amour ".
A toi qui lis ces lignes, laisse-toi attirer par l’amour ardent du Cœur de Jésus. Ne crains pas d’accueillir sa miséricorde infinie ; il n’est pas venu pour juger le monde mais pour sauver et pour consoler ! et à ton tour, tu pourras témoigner, car " dans la miséricorde de Dieu, le monde trouvera la paix et l’homme trouvera le bonheur. " s’exclamait Jean Paul II, en août 2002, à Cracovie.
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